Les jours sont longs sans toi.

Ce matin, à une heure quelconque, Andrew ouvrit les yeux. Étendu sur le dos, les jambes repliées, les mains entre croisées sur son ventre, il contemplait de ses yeux bleus, le plafond, terne et froid. Seul dans sa cellule, le temps passait. Il s'écoulait à une allure si lente... Seconde par seconde. Soupirant, il décida finalement de s'asseoir sur ce qui lui servait de lit. Il avait déjà été déjeuné. Maintenant, il avait du temps avant le midi. L'avant midi était toujours une période de repos. Par la suite, il fallait travailler. Andrew passa sa main sous son lit et entre la plateforme et le matelas, il y sorti une craie. Tous les prisonniers y avaient droit. Ça permettait de ne pas perdre sa créativité. Sur les murs de sa chambre, il y avait quelques gribouillis, des barres comptant les jours, vingts-deux en tout, deux photos de Kathlin qu'il avait déniché avant de se rendre à la prison... Et bien sûr, des pensées concernant la même demoiselle. Comme une lettre d'amour ouverte au public. Bien sûr, cela lui avait valu moquerie et surnom. Autant de la part des prisonniers que des policiers. Alors qu'il fit une nouvelle barre sur le mur, un des agents de la paix se pointa à sa cellule. Il ouvrit celle-ci rapidement et lança à l'intention d'Andrew:
-Allez Roméo! Quelqu'un est venu te rendre visite.
Probablement la juge qu'il avait baisé à sa première sortie de prison... L'agent de police lui passa les menottes et le guida vers les lieux de visite. Le jeune homme s'assit sur le banc en cuir et contempla la personne qui se trouvait de l'autre côté de la vitre. Aussitôt, il resta figé sur place. Le regard vide d'expression, tout comme son visage. N'affichant aucun sourire, aucune tristesse. Fixant Kathlin avec entêtement, ne sachant comment réagir. Il ne dit rien... N'ouvrit même pas la bouche. De toute façon, à travers cette vitre, elle ne pourrait l'entendre. Il fallait que tous les deux saisissent le combiné du téléphone à leur gauche pour s'entendre... Au bout d'un moment, alors qu'il essayait de mettre un peu d'ordre dans ses idées, il saisit le combiné. Combien de temps? Combien de temps s'était écoulé? Lorsqu'il fut assuré que Kathlin l'avait aussi contre l'oreille, il déclara simplement:
-Tu m'as tellement manqué...
La voix au fond de sa gorge se brisa et il s'arrêta de parler. À ce moment, il regretta la vitre qui les séparait.. Il aurait voulu la prendre dans ses bras, l'embrasser, partir avec elle, main dans la main...
-Tu as trente minutes Casanova.
Un policier derrière lui lui lança cette phrase froidement en contemplant sa montre. Andrew l'ignora royalement, se concentra sur sa douce.

Je n'avais dormis que quelques heures cette nuit, et pourtant j'avais largement le temps de dormir et de faire une grasse matinée ce qui ne m'arrivait pas sauf les lendemain de soirée ce qui se comprenait, cependant ce n'était pas une soirée qui m'avait empêcher de dormir, mais plutôt la journée et les activités qui m'attendait dont et la plus importante à mes yeux la visite en prison. J'allais enfin pouvoir le voir après tout ce temps, et tout en m'habillant je prenais grand soin à choisir collent m'habiller, me maquiller, et me coiffer et plus que d'habitudes, cela me permettait de ne pas trop y penser et de me détendre. Le déjeuner arriva rapidement et trop angoissée pour manger quoi que ce soit je décida une énième fois de vérifier le chemin pour me rendre à la prison. Une fois l'heure arriver je quitta l'appartement toute tremblant, manquant à plusieurs reprises de faire demi tour, mais je me rappelai des mots du frère d'Andrew, et cela me donnait la force, de continuer vers le chemin de la prison. Une fois devant je fuma plusieurs cigarettes histoire de me détendre puis je rentra, et demanda à l'accueil, pour les visites, je me fis donc emmener jusqu'à la salle où j'allais enfin pouvoir voir Andrew, mais dès que je posa un pied dedans, je sentis le regard de dizaine de prisonnier se poser sur moi, certains sifflant, je me sentais très mal à l'aise et souhaitais plus que tout rentrer chez moi, mais le gardien criant un coup pour ramener le silence suffit à faire cesser les sifflements.

Je finis donc par m'assoir devant une vitre, le policier m'expliquant comment cela marchait, je souris agréablement, le remerciant de l'attention qui me portait, puis il partit me disant que quelqu'un allait le chercher. Je respira aussi calmement autant que je pus, mais les secondes me semblait des heures, et tandis que je fouillais dans mon sac, histoire de faire passer le temps, je m'aperçus en relevant la tête qu'il était là. J'arrêta alors immédiatement ce que je faisais, et resta à le regarder, m'apercevant qu'il était très surpris, peut être s'attendait il à quelqu'un d'autre. Mon coeur s'accéléra, me demandant qui pouvait il bien attendre, mais une voix rauque retentit brisant ma réflexion:

-Tu as trente minutes Casanova.

Je suivis du regard le gardien qui faisait les cents pas derrière les prisonniers dont Andrew sur lequel je reposa mon attention. Je ne savais quoi dire je restais assise et pris le combiné le posant sur mon oreille et entendit la voix d'Andrew qui était à présent assis:

-Tu m'as tellement manqué...

Je le regarda une larme roulant lentement sur ma joue, je restais assise devant la vitre derrière laquelle se trouvait Andrew, et face auquel je ne savais que dire, j'aurais aimer à cette instant présent que sans avoir besoin d'ouvrir la bouche il sache tout ce que je ressente.

Une larme coula sur la joue de la demoiselle. À cet instant, il comprit que lui aussi lui avait manqué. Pourquoi n'était-elle pas venu avant? Peut-être qu'elle n'était pas prête? Peut-être était-ce trop difficile? Alors si c'était le cas, pourquoi était-elle venu maintenant et pas plus tard? Il avait plusieurs question. Il voulait savoir si elle l'attendrait toujours... Si elle lui pardonnait. Ces jours en prison avait été si dur... Le combiné toujours contre l'oreille, il resserra sa poigne sur celui-ci.
-Ne pleure pas pour moi.
Il ne voulait pas qu'elle pleure, parce qu'il ne pourrait essuyer ses larmes. Andrew ferma les yeux un court moment et inspira profondément. D'une voix qui lui sembla être un murmure, il lança simplement:
-Dis moi que tu m'aimes toujours... Que tu m'attendras. Je t'en pris...
Son ton était suppliant. Comme si c'était la dernière chose à laquelle il se raccrochait. Qu'est-ce qui l'avait poussé à venir finalement? Pourquoi après tant de temps! Tant de question le hantait... Peut-être était-elle venu pour en finir? Elle avait eu besoin de temps pour y réfléchir et maintenant, elle y était... Il ouvrit les yeux pour les planter sur ceux de Kathlin. Plongeant son regard dans le sien. La seule chose qu'il souhaitait, c'était qu'elle lui appartienne encore. Qu'il possède encore son coeur... Lui, lui donnait toujours le sien. Et si elle n'en voulait plus, il ne saurait quoi en faire de plus.

Tandis que je restais toujours muette devant Andrew, et que la larme coula le long de ma joue, quelque chose sembla se passer chez Andrew, comme si il était triste, triste de me voir dans cette état, ou triste de me voire tout court parcequ'il ne voulait plus de moi. Mon coeur repris des battements rapide ce qui pour moi était en ce moment normale, néanmoins, je restais encore et toujours muette comme si je ne pouvais parler. Soudain la voix d'Andrew retentit de nouveau dans le combiné sur lequel je posa toute mon attention:

-Ne pleure pas pour moi.

Je ne comprenais pas ses mots, comment voulait il que je ne pleura pas pour lui, après ce qu'il avait fait. Il savait que je l'aimais... Ce qui expliquais aussi ma présence ici. Les temps étaient dur sans lui, et j'avais dut mal à vivre normalement, subissant une tristesse habituelle, qui pourtant ne me ressemblait pas. Depuis le départ de Zachary, Andrew était le premier, et je voulais quelqu'un qui m'aise à aller mieux pas qui me pousse dans le sens inverse, et dans un cas c'était ce que j'avais trouver chez Andrew, il m'aimait, et je l'aimais, quoi chercher de plus. Mais tout c'était un peu plus assombris. Comme l'orage qui s'abattrait un jour de beau temps. Ne comprenait il pas que j'avais besoin de lui. Et alors que je baissa les yeux j'entendis Andrew murmurer:

-Dis moi que tu m'aimes toujours... Que tu m'attendras. Je t'en pris...

Ses mots me torturèrent, bien sur que je l'aimais cela me paraissait évident sinon qu'est ce que je ferrais là. Néanmoins il me fallut quelques secondes pour poser mes yeux de nouveaux sur son visage et lui glissa à mon tour à travers le combiné:

- Je... T'aime...

Mes mots étaient tremblants, la joie et la tristesse ce mêlait à moi, j'avais tellement envie qu'il me serre dans ses bras, qu'il me montre qu'il n'y avait que moi qui comptait, et personne d'autre. J'espérais qu'il ne lui reste plus beaucoup de temps en prison, pour que je puisse à nouveau sentir son toucher, et qu'il me montre à quel point il m'aime.

Enfin, Andrew entendit les mots qu'il avait rêvé depuis son arrivé en prison. Je t'aime. Trois mots bien simples et pourtant... Ils étaient important. Un mince sourire s'installa sur les lèvres du prisonnier tandis qu'il ferma les yeux un moment. Il aurait tout donner pour la serrer dans ses bras. Et encore plus pour poser ses lèvres sur celle de la demoiselle.
-Encore 15 minutes Don Juan!
La voix du policier retenti une fois de plus derrière lui. Andy ouvrit les yeux, un peu paniqué. Il ne voulait pas qu'elle parte. Il ne pouvait accepter d'être séparer d'elle un peu plus longtemps. Il aurait voulu prendre le banc sur lequel il était assis et briser la vitre qui le séparait de la jeune femme. Il aurait voulu prendre l'arme à feu du policier et tirer tout ceux qui se trouvait sur son chemin. Cependant, il devait se tenir tranquille. Sinon, sa peine durerait plus longtemps encore. Andrew ne savait quoi dire de plus. Il l'aimait et voulait la garder près de lui. C'était tout ce qui comptait à ses yeux pour le moment. Et cela ne s'exprimait pas.

[désolé c'est très court mais je n'ai plus d'inspi xd]

[Tinquiète c'est pas grave ;)]

Les trois mots se répétèrent presque instantanément dans le combiné d'Andrew laissant sur son visage un simple et léger sourire qui suffit à me faire rougir sans trop savoir pourquoi. Mais rien que de savoir que cela lui faisait plaisir, sa suffit à me remplir d'une très grande joie intérieur qui restait cependant presque invisible à l'extérieur comme si le décor, et l'environnement présent m'y empêchait. J'inspira longuement l'atmosphère étant pesante. Mais malgré tout ces petites choses mon désir d'être avec Andrew était plus fort que jamais, son absence étant insupportable. Une question me brulait alors les lèvres, " quand... Quand est ce que tout sera finis... ", et continuant à me demander si je devais et surtout si je pouvais lui poser cette question, une voix retentit disant:

- Encore 15 minutes Don Juan!

Je regarda le gardien en fronçant les sourcils, me demandant bien pourquoi est ce qu'il appelait comme sa sachant que ce n'était pas la première fois. Plusieurs me vinrent soudain à l'esprit: déjà 15 minutes mais je ne veut pas partir... Et pourquoi Don Juan... Serait il dragueur ne pensant à moi que de temps en temps... Et pour combien de temps restera il encore derrière cette vitre. Mon coeur s'emballa et je ne pus contenir plus toute mes interrogations, les répétant dans le combiné sans laisser le temps à Andrew d'y répondre séparément:

- pourquoi t'appele t'il Don Juan? ... Et pour combien de temps restera tu encore derrière cette vitre?

Je baissa les yeux ayant pratiquement honte qu'il me manque à ce point, et tout en continuant de fixer la table, j'attendais avec la plus grande attention le premier mot et sons qui sortirait de sa bouche.

Le temps passait si vite derrière cette fenêtre... Et pourtant, lorsqu'il était derrière les barreaux, le temps paraissait interminable. C'était assez ironique. Kathlin... Quand pourrait-il la revoir? Pourquoi avait-il eu l'idée de se venger... Pourrait-il retrouver un semblant de vie normal suite à son passage en taule? Kathlin voudrait-elle d'un criminel? La voix de sa douce le tira de nouveau de ses pensées. Elle lui demanda pourquoi il avait le nom de Don Juan et combien de temps encore il resterait derrière les barreaux. L'homme soupira tristement avant de répondre.
-Je ne sais pas encore... Ça va dépendre de ma prochaine rencontre avec les juges... Et pour les surnoms, ne t'en fait pas, les gars ne font que déconner.
Andrew plongea son regard dans celui de la femme.
-Viendras-tu me revoir? Je veux dire si je dois rester ici encore longtemps?
Son regard était désespéré. Il avait besoin d'elle.

(C'est court, mais je me remet tranquillement dedans xD )

( T'inquiète, c'est pas grave ^^). Dès que j'entendis le son de sa voix, je releva la tête, la vue de son visage refit mon coeur battre la chamade, je re baissa alors ma tête comme pour le cacher des sentiments que j'avais pour lui, mais lorsqu'il me dit:

-Je ne sais pas encore... Ça va dépendre de ma prochaine rencontre avec les juges... Et pour les surnoms, ne t'en fait pas, les gars ne font que déconner.

Je garda ma tête baisser un faux sourire aux lèvres, je regarda aux alentours le rendant compte que l'un des prisonniers ne cessait de me regarder, j'arrêta de le regarder rapidement ayant peur que sa provoque chez Andrew, une crise de jalousie, et avant que je ne puisse repondre quoi que ce soit il plongea son regard dans le mien et me lança:

-Viendras-tu me revoir? Je veux dire si je dois rester ici encore longtemps?
Son regard était désespéré, mais c'était comme si mon coeur se brisait encore une fois, et des larmes vinrent rouler rapidement sur mes joues alors que je lui répondit:

- je ... Je t'aime... Et je viendrais... À chaque fois... Mais j'ai... J'ai besoin de toi... Et avec moi

Les larmes roulèrent de plus en plus sur mes joues.