danger girl - free

Messages : 25 Bonus : 37 Date d'inscription : 10/01/2013

Il faisait nuit, et particulièrement froid. À chaque nouveau frisson, je tentais d'enfouir d'avantage mon menton dans mon écharpe, puis mes mains dans mes poches. L'astre lunaire brillait de tout son éclat au dessus de la ville illuminée par les lampadaires et les tours toujours plus impressionnantes les unes que les autres. Perdue dans mes pensées, mon regard se perdait sur les sentiers quelque peu isolés des lumières artificielles qui me donnaient presque mal à la tête. Je n'allais sans doute pas tardé à rentrer, la température se faisant de moins en moins clémente.

Je pouvais entendre des rires lointains, des aboiements et le bruit puissant des moteurs qui rugissaient à travers la ville. La mélancolie me prit, l'odeur de ma campagne, le calme des nuits hivernales, la douceur des chants des oiseaux.. Je ne retrouvais rien de mon chez moi, ce qui me déstabilisais d'avantage. Loin de mes proches, de ce dans quoi j'ai grandis.. Je soupirais longuement et décidait finalement de m'installer en tailleur adosser à un arbre au tronc large et rugueux, ne craignant aucunement de me salir.

À partir de là, j'observais bêtement les alentours, dévisageant les rares personnes qui passaient encore ici à une heure si tardive sans pourtant y porter un grand intérêt. Lassée, je ne tardai pas à sortir mon baladeur et à glisser mes deux écouteurs dans mes oreilles, pour ensuite activer la playliste pour m'évader, yeux clos.

Un homme marchait, écoutant le son de ses pas. De la fumée sortait se sa bouche après chacune de ses expirations. Il faisait plutôt froid vêtu d'un simple manteau rouge en toile. Les mains dans les poches, il accéléra la cadence. Il regarda sa vieille montre, il se faisait tard et il avait cours le lendemain. Il sourit, il avait toujours préféré traîner tard que d'étudier. Il venait à peine de quitter ses amis après une bonne soirée à boire de la bière et à se raconter des histoires. Il repéra un banc en face des grands arbres, il y déposa son sac-à-dos qui était précédemment sur ses épaules. Il sortit une bière, regardant autour de lui... Personne. C'était le moment parfait de se récompenser d'avoir déjà fait la moitié du trajet. Il rigola, la débouchant.

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Au bout d'un certain temps, un homme prit place sur le banc vermoulu qui faisait face à l'arbre majestueux qui me maintenait le dos droit. Il ne m'avait visiblement pas remarqué, et par simple précaution je préférais lui indiquer ma présence en me raclant la gorge sans trop en faire. Je retirai l'un de mes deux écouteurs, gênée par le fait de me sentir autant coupée du monde, et me replaçais doucement dans les feuilles mortes, me sentant glisser au fur et à mesure que les minutes défilaient.

James Cook entendit un bruit, alors qu'il prenait une gorgé de sa boisson. Il sourit, visiblement amusé.
- Oh la, quelqu'un a prit le dessus sur mon talent d'observateur.
Il ricana, observant autour de lui, puis, il aperçu la jeune femme près de l'arbre. Il rigola de plus belle.
- Alors, dit moi, tu fais toujours ça?
Il baissa le regard du visage de la jeune femme, la regardant de haut en bas. Il se morda la lèvre inférieur.

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Il échappa un rire rauque, puis sa voix grave et masculine prit en otage le périmètre. Je ne pus me retenir de rougir, automatiquement mal à l'aise, et luttais contre mon intérieur pour tenter de le regarder dans les yeux. J'entre ouvrais les lèvres, tentant d'échapper quelques morceaux de phrases ; à lui de décoder.

Je.. Bonsoir.. Excusez moi si je vous.. dérange..

Je ne pus tenir d'avantage, rebaissant aussitôt mon regard vers mes genoux toujours ramenés à moi.

L'homme leva les sourcils, toujours autant amusé. Un sourire se dessina sur ses lèvres.
- Oh, vous parlez pas français?
Il échappa un second rire. Il avait toujours été ici, à se moquer des gens. Il aimait rire et c'était bien pour cela que les gens l'aimaient... Ou bien pas.
- Mais, non , vous ne me dérangez pas voyons.
Il la regardait toujours de la tête aux pieds, mordillant sa lèvre inférieur. Un petit silence prit place.
- Oh mais, peut-être que vous en voudriez une gorgée? Mais où sont passées mes bonnes manières?
Il ricana, lui tendant la bouteille.

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À vrai dire, il était vrai que je ne maîtrisais pas tout à fait la langue aussi bien que les habitués.. J'avais tenté d'apprendre quelques langages différents, et mon vocabulaire n'était pas très enrichi dans aucun d'entre eux. La remarque du jeune homme me blessa, mais je continuais en tentant de dissimuler, en vint, mon mal être.

Non merci..

Me contentais-je de répondre d'une voix tremblant tout en me redressant, me sentant loin d'être en sécurité en restant ainsi à terre.

Cook ressentit le mal de la jeune femme, mais n'en fit pas de cas. La jeune femme refusa sa proposition. Cook sourit un brin amusé. Il ramena la bouteille vers lui et but longue et grosse gorgée.
- Tant pis, ça en fait plus pour moi.
Il but une seconde gorgé, terminant la bouteille. Il la lança d'une certaine force dans l'herbe. Puis,il se retourna vers la jeune femme, toujours très amusé.
- Alors, tu faisais quoi là?

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Dans un silence de plomb, je l'observais faire du coin de l'oeil, presque choquée de le voir remercier la nature d'une telle façon. Je soupirais discrètement et tentais de répondre en bon français, dans un murmure pour camoufler mes potentielles fautes qui le faisaient sourire ;

Que.. qu'est cela peut te faire.. ?

Je passais une main dans mes cheveux et les nouaient d'un geste maîtrisé pour en faire un chignon en bataille, puis les replongeais dans mes poches.

James Cook regarda la femme étrangement.
- Bah, moi ça m'intéresse toujours de savoir pourquoi le monde traine dans le parc , tard le soir et qui semble antisociable.
Il rigolait, sans trop comprendre pourquoi la jeune dame lui répondait ainsi, il n'allait quand même pas la poignarder ou la ligoté. Avait-il l'air d'un serial killer?
-T'as peur de quoi au juste?
Il avait dit cela, redevenant tout d'un coup anormalement sérieux.

( ??? :) )

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