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 Le temps qu'ils arrivent, j'ai le temps pour un café

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Scotis Tanigawa

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MessageSujet: Le temps qu'ils arrivent, j'ai le temps pour un café   Le temps qu'ils arrivent, j'ai le temps pour un café Icon_minitimeMer 10 Avr - 16:38


Scotis venait de traverser le couloir du hall menant à la salle des professeurs au côté de la charmante personne qu'était Dave Jackson. Ils avaient fait connaissances dans le hall et en bon gentleman qu'il était, il l'avait invité à boire un café dans la salle des professeurs où ils se rendaient tous deux. Scotis venait de passer au devant de l'homme qui venait d'ouvrir et de tenir la porte pour la laisser entrer la première, en personne galante qu'il était assurément. La salle des professeurs était une grande salle avec une large table ovale en son centre. Autour, des cassiers et des tables longeaient les murs. La jeune femme remarqua rapidement des petits tas de flyer sur les tables et les affiches aux murs. Certaines étaient d'un gout incertain, comme beaucoup d'affiche à destination des étudiants et du domaine scolaire qui était réalisé par les étudiants eux-même. Ce n'était qu'un détail, mais en tant qu'ancienne graphiste, elle songea immédiatement qu'elle aurait un mot à toucher à l'occasion à celui ou celle chargé de la décoration de la pièce. La salle était également vide de monde, il faut dire qu'à part son camarade et un homme qui était passé dans le couloir, elle n'avait aujourd'hui encore croisé aucun de ses collègues. Elle regarda Dave qui la suivait et elle alla délicatement poser son sac sur une chaise et en sortie une de sous la table pour que le jeune homme puisse faire de même et se poser lui et ses affaires à ses côtés. Elle chercha du regard la cafetière dans la pièce. Où était-elle cachée, cette coquine ?
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Dave Jackson

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MessageSujet: Re: Le temps qu'ils arrivent, j'ai le temps pour un café   Le temps qu'ils arrivent, j'ai le temps pour un café Icon_minitimeJeu 11 Avr - 17:51


Scotis précéda Dave dans la salle des professeurs. Apparemment, la grande brune et lui allaient pouvoir apprécier la piève dans toute sa vacuité. Personne à l’horizon. Cela surprenait un peu Dave d’ailleurs. Il se serait attendu à trouver la salle des profs au moins remplie d’une huitaine de personnes. Mais non. Son côté allemand s’en insurgea un peu. Ce n’était pas parce qu’on ne commençait pas dès la première heure qu’il était impossible de commencer sa journée un peu plus tôt. Mais bon…

La pièce était de dimensions confortables, centrée autour d’une large table ovale. Plusieurs tables le long des murs, avec divers objets, papiers et flyers disposés dessus. Sur le mur opposé à la porte, une rangée de casiers. De loin, Dave pouvait déjà affirmer qu’il ne serait jamais assez grand pour faire tenir un étui de guitare dedans, mais pour y stocker du matériel plus petit ou des consommables, comme des pédales d’effets ou des cordes, pourquoi pas… Il irait le repérer et en prendre possession plus tard. Les différents murs étaient tapissés d’affiches et posters, vraisemblablement réalisés par les élèves de l’école. Certains étaient assez sympas, d’autres plus hasardeux. Scotis semblait capable de voir d’un coup d’œil les qualités et défauts de chacun. Il faudrait qu’il lui parle de certains projets qu’il avait sur le feu, son avis pourrait se révéler utile.

Scotis tira une paire de chaises de sous la table au centre, tandis qu’elle s’asseyait tout en regardant dans sa direction. Leur premier contact avait été très agréable, il ne le niait pas. Ils s’entendaient bien pour le moment, il ferait en sorte que ça dure. Elle posa son sac près d’elle, tout en continuant de chercher quelque chose du regard. Tout en continuant de faire le tour de la salle, Dave crut trouver ce que sa collègue cherchait.

L’appareil sans lequel une salle des professeurs digne de ce nom ne pouvait exister. La source du nectar des enseignants, le distributeur de carburant des professeurs.

La cafetière.

Dave s’approcha de l’engin, dissimulé en partie derrière une pile de feuillets. Elle était encore chaude au toucher, quelqu’un avait eu besoin de sa dose juste avant qu’eux n’arrivent. Par chance, le récipient était encore plein aux deux tiers. Dave prit deux gobelets en plastique à côté de la cafetière, et servit deux tasses pleines. Il avait pris les goûts en café de son père, officier instructeur de l’US Air Force. Par conséquent, il prenait son café noir et sans sucre, appréciant l’arrière-gout amer. Mais pour sa collègue, il ne savait pas, aussi demanda-t-il tout naturellement, et tant qu’il était à proximité :

« Du sucre avec ton café ? » Dans le doute, il en prit un. On ne sait jamais, mieux vaut anticiper…

Puis il revint s’asseoir à la chaise que Scotis avait aimablement tirée pour lui, à sa gauche. Il posa délicatement son gobelet devant elle, puis s’assit en posant le sien devant lui tout en posant son étui à côté de lui. « Je ne sais pas qui l’a préparé, donc je ne garantis pas la qualité. » dit-il avec un ton léger. Il en prit une gorgée. Pas si mal, en fait. Il faudra qu’il retrouve celui qui avait préparé le breuvage, il se pourrait qu’il puisse apprendre deux ou trois trucs de lui. Puis il ouvrit l’étui frappé du logo ailé de Dean Guitars.

Honey Moon, sa Dean ML-79-F, reposait son écrin de velours rouge. Il la prit délicatement sur les genoux, faisant attention derrière lui de ne pas heurter Scotis avec les ailes de l’instrument. « Allez, Honey Moon, un accordage et on y retourne » murmurra-t-il. Puis, remarquant que Scotis l’avait entendu, il tenta de se rattraper du mieux qu’il put, même si il était persuadé de passer pour un crétin sentimental. « Ca peut paraître stupide, mais j’ai toujours donné des noms à mes guitares. Celle-ci a reçu le nom de Honey Moon, à cause de sa couleur… ».

Dave procédait à l’ancienne pour accorder rapidement ses guitares. Il sortit un diapason et une clé Allen d’une poche de l’étui. Avec la clé, il desserra les bloque-cordes à la tête de la guitare, puis frappa le diapason sur la table avant de le coincer entre ses dents. Les vibrations lui arrivèrent avec force dans l’oreille interne. Il gratta alors la seconde corde de sa guitare, le la, et l’accorda à la note qu’il percevait avec le diapason. Ceci fait, il pouvait retirer l’objet de sa mâchoire.

Il reprit une gorgée, puis tout en s’accordant avec la méthode des harmoniques (le son de l’harmonique en 5ème case d’une corde devait correspondre à celui de l’harmonique en 7ème case sur la corde d’au-dessus), il décida de continuer leur conversation.

« Alors dis-moi… Tu es arrivée ici depuis combien de temps ? Pas trop eu de soucis à te loger, ni trop loin d’ici ? »

C’était un début des plus banals, il était le premier à le reconnaître, mais bon, une conversation doit bien commencer quelque part. Si ça se trouve, il trouverait mieux au fur et à mesure que leur conversation cheminerait…
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Scotis Tanigawa

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MessageSujet: Re: Le temps qu'ils arrivent, j'ai le temps pour un café   Le temps qu'ils arrivent, j'ai le temps pour un café Icon_minitimeVen 12 Avr - 14:41

Dave entra finalement dans la salle des professeurs et elle lui sourit en le regardant. Il observait à son tour la pièce. A quoi pensait-il exactement ? Scotis en bonne curieuse se le demanda, surtout qu'elle voulait tout découvrir du jeune homme qu'elle venait de rencontrer et qui l'intriguait. Elle le regarda vagabonder quelque peu avant de le voir se diriger franchement vers un point. Ah … Bah tient. La voilà la machine à café qu'elle cherchait quelques secondes auparavant. Sous quelques prospectus, mais pourtant bien visible. Comment avait-elle fait pour ne pas la trouver ? Franchement, des fois elle manquait d'yeux … Elle souffla de son manque d'attention. Décevant. Dire que pendant la totalité de ses études on lui avait bien rabâcher qu'il fallait apprendre à ouvrir son regard sur le monde pour ne rien rater et tout enregistrer, comme des Polaroïds mit sous vide dans un coin du cerveau qu'on pouvait ressortir à chaque nouveau projet pour s'inspirer. A croire qu'elle n'avait pas retenu la leçon.

La cafetière avait encore assez de café pour deux et son collègue remplit ainsi deux gobelets blanc du liquide. Cela voulait dire qu'il était encore chaud. Il ne faisait pas froid du tout dans la pièce, mais Scotis se réjouissait d'avance d'avoir quelque chose de chaud dans les mains pour se réchauffer. Voyant qu'il n'y avait plus rien à faire, elle s'assit donc sur sa chaise après avoir retiré son long manteau, faisant apparaitre ainsi son petit gilet car étrangement, elle n'avait pas de pull. Il faut dire qu'en dessous, elle avait une autre couche, un tee-shirt relativement épais et qu'ainsi elle avait suffisamment chaud. Elle retira et plia également son écharpe qu'elle déposa sur le dossier de sa chaise. La jeune femme ne pu s'empêcher de remettre ses cheveux derrière ses épaules en un mouvement élégant et vif. Maintenant totalement installée, elle observa Dave qui se retourna vers elle.

" Du sucre avec ton café ? " demanda-t-il naturellement.
" Volontiers ! Merci. " remercia-t-elle, le sourire aux lèvres. Décidément, cet homme était quelqu'un de délicat si on oublie son expression rude, peu souriante. Ce qui était étonnant avec son attitude pourtant très bien élevé. Ce n'était donc pas de la mauvaise humeur, juste une attitude de sa part. Elle nota qu'il lui ramena donc un sucre, mais qu'il n'en prenait pas. Un fort caractère, décidément. Quelqu'un de sur de lui dans tous les cas. Rare sont les gens qui aiment le café noir sans sucre et c'était un signe de détermination. Il s'assit à ses côtés et déposa délicatement un des gobelets devant elle. Scotis le gratifia d'un merci et entoura ses mains autours. Elle fixa le liquide noir, dans un état presque second. Il était encore brulant et elle sentait la chaleur qui s'en dégageait à travers le plastique. Il était d'un noir aussi profond que la nuit, avec des légers reflets caramélisés qui rendait le liquide encore plus pénétrant. Dave avait posé un sucre à côté d'elle, elle le prit lentement et l'amena au dessus du café, le plongeant millimètre par millimètre, observant la capillarité des cristaux qui s'imbibaient du liquide. Vu de l'extérieur, la femme venait de perdre une vingtaine d'année et ressemblait à une adolescente de quinze printemps qui prenait son premier café. C'était quelque chose de futile, mais tellement absorbant, comme le morceau de sucre.

" Je ne sais pas qui l’a préparé, donc je ne garantis pas la qualité. " déclara soudainement Dave, ramenant sa collègue dans le monde réel. Elle le regarda gouter au café. Vu qu'il ne fit aucune grimace ou expression semblable, elle en conclut qu'il ne devait pas être mauvais. Suivant le mouvement, Scotis en prit une gorgée également. Le gout était fort mal grès le sucre et amer. Elle réprima une légère grimace. C'était une femme à thé et à breuvage doux, voir sucré. Le café n'était ainsi pas tellement à son gout, même s'il n'était pas mauvais en réalité. Peut-être qu'il n'était pas assez mélangé, tout simplement. La jeune femme attrapa son sac à côté d'elle et en sortit ce qui ressemblait à une chaussure, mais était en réalité une trousse, elle dézzipa et fouilla dedans pour en sortir magistralement un touilleur cyan en forme de bambou. Comme Scotis l'avait dit quelques temps avant, son sac était réellement un havre-sac avec des choses étonnantes dedans. Elle ferma et rangea la trousse et mélangea alors son café. Peut-être que ce coup-ci il serait meilleur ? Elle humecta rapidement le liquide. " Mouais, en fait, non. " songea-t-elle en reposant les mains. Elle le boira quant il sera plus froid, c'est tout.

" Allez, Honey Moon, un accordage et on y retourne " entendu-t-elle derrière son dos. Scotis se retourna alors pour observer une guitare électrique sur les genoux du professeur de musique. C'était une guitare au trait dur et franc, comme son propriétaire. Elle observa avec attention l'instrument, c'était une belle bête assurément.
" Ca peut paraître stupide, mais j’ai toujours donné des noms à mes guitares. Celle-ci a reçu le nom de Honey Moon, à cause de sa couleur… " se rattrapa-t-il. La jeune femme ne dit mot, pas si inconnue de ce monde étrange de la musique où chaque instrument a son petit nom. Etrangement, elle ne l'aurait pas appelé ainsi, c'était plus une couleur sunbirth à ses yeux, mais elle n'avait que peu de connaissance dans les codes couleurs d'une guitare, ainsi avait-il peut-être raison. Pendant ses divagations concernant le nom de la guitare, elle observa le guitariste accorder sa guitare. C'était un étrange manège, hors du commun puisqu'elle n'avait jamais vu quelqu'un utiliser un diapason. Les gens dit normaux accordés à l'oreille si ils étaient réellement doué et avait une très bonne oreille musical ou alors utiliser un accordeur électronique, comme elle. Par contre, elle ne connaissait pas le nom du second outil qu'il utilisait. Qu'est-ce que c'était ? Cependant, elle n'osa pas lui demander, le laissant se concentrer pour accorder sa guitare et entre correctement les notes qui en sortait lorsqu'il frottait les cordes. Cependant, il utilisa une méthode qui lui était familière puisqu'elle avait eut de multiples occasion de la voir, même si elle n'en connaissait pas plus le nom et était bien incapable de la réaliser. Tout ses gestes sûr lui prouvèrent que ce n'était pas qu'un vulgaire professeur de musique pratiquant la guitare à ses heures perdues, mais bel et bien un guitariste avec une bonne oreille et donc, plusieurs années de services derrière lui. Il finit d'accorder sa guitare et prit nonchalamment une gorgée de son café. Elle était tenté d'applaudir la prestation, mais elle en le fit pas. Si un rien l'impressionnait et la rendait joyeuse, ce n'était pas le moment de se vouer à se genre de futilité et de passer définitivement pour quelqu'un d'immature. Ce n'était pas une partie de sa personnalité qu'elle apprécié.

" Alors dis-moi… Tu es arrivée ici depuis combien de temps ? Pas trop eu de soucis à te loger, ni trop loin d’ici ? " lança Dave, finissant d'accorder sa guitare.
" Oh. Je suis arrivée en Amérique l'année dernière, je me suis installée à New-York dans la foulée dans l'appartement dans lequel j'habite toujours. C'est petit, mais confortable. Et puis, je vis seule, donc j'ai au final, beaucoup de place. Le plus dur, cela n'a pas été de trouver un appartement, mais d'arriver à venir en Amérique sans encombre. Le temps de faire les papiers, trouver un container par bateaux pour mes meubles, faire des papiers pour mes rats et passer le contrôle vétérinaire, faire arriver le container chez moi, les démarches administratives ne sont pas aussi simple qu'en France et puis après, il a fallut trouver une compagnie aérienne et un état qui accepte les rats, donc je suis d'abord arrivé au Texas, j'ai dormit à l'hôtel pendant quelques temps le temps de la quarantaine des bébés, puis j'ai prit le train jusqu'ici. Un chemin de croix ! Mais on est bien installé et je ne compte pas déménager avant de pouvoir acheter ma propre petite maison dans un coin tranquille. Pas trop loin de New-York, mais pas en pleine ville, cette ville est trop vivante pour moi, je ne m'y vois pas dans vingt ans. L'Amérique, c'est un tout autre monde … J'avais du mal au début, mais c'est tellement plus riche de culture que cela s'équivaut, à deux ou trois choses près. Je regrette quand même le poiré et les bons fromages, les vrais. Et puis la campagne est tellement rural, au final … Il y a des choses qui me manquent. Par contre, mes loulous sont tout fou ! Ici j'ai plus facilement accès aux marchés pour leur acheter des fruits et légumes frais et il y a plus de choix concernant la nourriture, que ce soit les mélanges ou les bouchons et ce, sans soja ! Enfin, je ne pense pas que les histoires de ventre de mes ratons t'intéressent. Pour ce qui est de la distance, je suis à une bonne demi-heure de marche d'ici, mais je n'apprécie que peu les moyens de transport en commun et je n'ai pas encore acheté de voiture. J'ai revendu la mienne avant d'aménager ici et je n'ai pas acheté ici, mais il serait temps que j'y songe. " expliqua-t-elle en se lançant dans un monologue nombrilisme.

" Sinon, depuis combien de temps es-tu new-yorkais ? " demanda-t-elle en prenant une gorgée de son café. Scotis préférait relancer la discussion dans ce sens plutôt que de parler encore d'elle, au vu des monologues qu'elle était capable de faire sur le sujet.
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Dave Jackson

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MessageSujet: Re: Le temps qu'ils arrivent, j'ai le temps pour un café   Le temps qu'ils arrivent, j'ai le temps pour un café Icon_minitimeMar 16 Avr - 18:48


Dave avait fini de resserrer les bloque-cordes de sa guitare, à présent accordée sommairement. Il décida de finir de l’accorder dans sa salle de classe, quelques minutes avant son premier cours. L’énorme avantage des vibratos autobloquants comme celui qui équipent sa guitare, c’était qu’une fois réglés et équilibrés, plus rien ne bougeait. On pouvait infliger les pires contraintes sur les cordes ou le chevalet, l’ensemble revenait en place parfaitement accordé.

Pendant ce temps, Scotis avait tombé le manteau et l’écharpe. Elle portait un T-shirt épais et un gilet. Combinaison qu’il trouvait originale, mais qui néanmoins lui allait plutôt bien. Du coin de l’œil, il la vit tremper doucement son sucre dans son café. Il ne put retenir un léger sourire. Du temps où il prenait encore du sucre avec son café (au tout début, en fait), il faisait souvent la même chose. Puis son père lui avait fait découvrir le café noir, et il n’avait pas fait marche arrière depuis… Elle avait eu aussi un mouvement plein d’élégance pour remettre ses cheveux en arrière. Dave ne put s’empêcher d’enregistrer du coin de l’œil ce mouvement. Il était très beau, et un sujet intéressant pour un futur croquis…

La réponse qu’il obtint à sa question fut aussi détaillée qu’inattendue, en un sens. Sa collègue était pour partie européenne, comme lui. Ils étaient même presque voisins : elle venait de France quand lui était né en Allemagne. Ca leur faisait un point commun. Elle vivait en ville, depuis un an environ à ses mots. Et manifestement, elle était une amie des bêtes, des rats semblaient partager sa vie. Et il s’imaginait sans peine les tourments qu’elle avait dû endurer pour les faire venir d’Europe aux Etats-Unis. Même en tant qu’animal de compagnie, le rat gardait son image de vecteur des pires maladies, comme la rage et surtout la peste. Dave n’avait jamais eu d’animaux, mais il n’avait rien contre eux non plus.

" Sinon, depuis combien de temps es-tu new-yorkais ? " demanda-t-elle en retour.
« Si je compte bien, ça va faire moins longtemps que toi, je crois. Je suis arrivé aux States il y a 9 ans, mais je n’ai mis les pieds à New York que depuis 5 mois. J’ai trouvé un appartement à 10 minutes d’ici, pas très grand, mais avec assez d’espace pour mes guitares et mes amplis… »

Il ne savait pas trop quoi ajouter en réponse. N’ayant jamais été un très grand orateur, il affectionnait les réponses courtes et concises, quand on lui posait des questions. De même il se sentait souvent mal à l’aise quand on lui posait des questions sur son passé. Il voulait à tout prix effacer de sa mémoire certains épisodes de sa vie à Baltimore. Il voulait en particulier oublier les dernières semaines de son dernier poste au George Washington High School, à Baltimore… Rien que d’y repenser, ses traits s’assombrirent et son regard se durcit. Toutefois, il se sentait tellement en confiance auprès de sa nouvelle collègue qu’il se détendit et prit le pas de s’étendre davantage sur son passé avant d’arriver à New York.

« Jusqu’à mes 19 ans passés, je n’avais même jamais mis les pieds en Amérique, je suis né en Allemagne. A sa retraite de l’US Air Force, ma famille et moi avons déménagé vers la banlieue de Baltimore. J’y ai fait des études comme professeur, puis décroché mes deux premiers postes, celui-ci étant mon troisième. »

Une nouvelle gorgée de café, puis il continua. « Et je peux comprendre que tu ne prennes pas les transports, dans cette ville. Les deux seules fois où j’ai essayé, on m’a volé de l’argent que j’avais dans une poche, et la seconde fois j’ai failli détruire une de mes guitares dans un métro bondé. Depuis, je les évite… Et j’imagine que tes petits rats ont eu besoin d’un peu de temps pour s’adapter à leur nouveau chez-eux… Tu en as beaucoup ? Pas trop de chats dans ton voisinage ? » demanda-t-il avec une pointe d’humour sur sa dernière question.

Dave reprit une dernière gorgée, vidant sa tasse. Se levant pour aller s’en resservir une tasse, il s’apprêta à demander à Scotis si elle voulait une nouvelle tasse quand il remarqua qu’elle était encore presque pleine. La prochaine fois, il essaierait de lui proposer du thé, en général et d’après son expérience les gens qui n’appréciaient pas trop le café préféraient le thé. Il se leva néanmoins, et alla se resservir une dernière tasse. Si Scotis voulait, il restait dans la cafetière de quoi remplir sa tasse.

Il revint s’asseoir avec sa tasse nouvellement remplie, qu’il commença à drainer dès qu’il fut assis. Il se pencha vers son étui, dont il sortit de la poche extérieure plusieurs papiers, dont son emploi du temps, et quelques notes de cours. Il comptait commencer par évaluer ses futurs élèves, afin de les répartir de manière à adapter sa pédagogie en fonction de leur niveau et types d’instruments. Autant il lui serait aisé d’évaluer guitaristes et bassistes, autant la tâche lui serait plus ardue pour les pianistes et autres instruments qui pourraient croiser sa route. Ensuite, il attaquerait avec des bases de théorie, avec les progressions d’accords.

Il consulta sa montre. Il avait encore un peu de temps, mais si il voulait se préparer correctement, il faudrait qu’il parte dans les minutes qui allaient venir. Cependant, il ne pouvait se résoudre à quitter si vite sa nouvelle collègue… Il se sentait si bien en sa présence… Et au fond de lui, son côté un peu vantard voulait en mettre plein la vue. Toutefois, il préférait demander avant, sinon il prenait le risque de gêner inutilement…

« Ca te dérange si je commence à m’échauffer un peu ici ? Je préfère me délier les doigts avant d’aller en cours. »
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Scotis Tanigawa

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MessageSujet: Re: Le temps qu'ils arrivent, j'ai le temps pour un café   Le temps qu'ils arrivent, j'ai le temps pour un café Icon_minitimeLun 29 Avr - 17:52

« Si je compte bien, ça va faire moins longtemps que toi, je crois. Je suis arrivé aux States il y a 9 ans, mais je n’ai mis les pieds à New York que depuis 5 mois. J’ai trouvé un appartement à 10 minutes d’ici, pas très grand, mais avec assez d’espace pour mes guitares et mes amplis… » raconta alors son interlocuteur. Il n'était pas Américain non plus, visiblement. Ou du moins, pas de cet état là. Peut-être venait-il du sud ? Il parait pourtant que les plus personnes les plus excentrique sont du nord. Non pas que le jeune homme lui paraisse comme un excentrique ou un ulluberlu, mais il semblait avoir son propre caractère et ce n'était pas pour déplaire à la jeune femme en face de lui. Pourtant, sa théorie était compromise car il n'avait aucun accent qu'elle ne pu noter ou mettre en évidence. Il était néanmoins neuf dans la grande pomme qu'était New-York, tout comme elle. C'était étonnant, d'un sens qu'ils aient ce point commun, elle l'aurait bien vu comme un habitant de longue date qui connaissait tous les petits coins. Il habitait de surcroîts dans le coin de l'école, ce qui n'était pas son cas à elle qui devait marcher une bonne demi-heure avant d'arriver ici. Elle avalait ses mots et analyser chaque portion d'information qu'il lui donnait, notamment le fait qu'en bon guitariste il avait plusieurs guitares et visiblement, plusieurs amplis. Si elle comprenait la nécéssité d'avoir plusieurs guitare, Scotis ne comprenait pas trop l'intérêt d'avoir plusieurs amplificateurs. Il devait y avoir une logique derrière tout ça qui lui était inconnu. C'était un point à noter pour en rediscuter avec Dave et lui demander, tout comme le nom de l'étrange instrument dont il se sert pour accorder sa guitare. Il semblait d'ailleurs réfléchir à ses mots, comme cherchant une suite à son récit. Etait-il réticent à lui raconter sa vie ? Ce ne serait pas une grande surprise, les gens étalent rarement de but en blanc toute leur vie au premier venu qui le demande, même si c'est avec le sourire.

« Jusqu’à mes 19 ans passés, je n’avais même jamais mis les pieds en Amérique, je suis né en Allemagne. A sa retraite de l’US Air Force, ma famille et moi avons déménagé vers la banlieue de Baltimore. J’y ai fait des études comme professeur, puis décroché mes deux premiers postes, celui-ci étant mon troisième. » continua-t-il, finalement. Ainsi, ils étaient presque voisin ! Tout du moins étaient-ils tous les deux européens et de pays voisins. Il était à noter qu'ils avaient en plus un peu de sang commun car Dave étant Allemand tout comme le père de la jeune femme. Que de point commun, décidément. Il avait également un palmarès pour son jeune âge, Scotis en était impressionné. Non content de ne pas être nouveau dans l'emploi et sur de lui, il avait déjà eut plusieurs postes. Avait-il commençait tôt ? Sans doute. Il était plus jeune qu'elle, mais déjà plus expérimenté. Il faut dire qu'avant de devenir professeur, la trentenaire avait papillonner d'étude en étude. Elle songea qu'il serait un agréable support si jamais elle avait des doutes, si jamais il voulait bien répondre à ses questionnements et la rassurer. Ces précédents emploi expliqué qu'il était sûr de lui pour sa première journée, dans un sens. La jeune femme l'enviait, elle aurait aimé être aussi calme que lui et si confiante. Elle n'avait pas à stresser, il fallait bien passer par là pour acquérir l'emploi et l'habitude, mais surtout, elle n'avait pas à s'emporter ainsi, cela la mettait sur les nerfs et conduirait peut-être à terme par une bêtise de sa part. Songeant à cela, elle souffla en souriant, comme si de rien n'était. Après tout, elle était en bonne compagnie. Pourquoi s'en faire ? Elle avait juste à se concentrer sur son charmant partenaire de discussion et continuer de faire une agréable conversation. Il faut dire qu'il était un orateur prenant : elle avait incroyablement envie de le connaitre. Peut-être avait-il un certain magnétisme sur sa personne, après tout. C'était rare qu'elle croise quelqu'un avec qui le contact passait bien, mais surtout que la confiance soit présente dès le début. Peut-être était-ce le style vestimentaire plutôt commun qui lui faisait penser à une mentalité semblable ? Ou juste ses bonnes manières et l'ambiance bonne enfant de leur discussion. Qui sait.

« Et je peux comprendre que tu ne prennes pas les transports, dans cette ville. Les deux seules fois où j’ai essayé, on m’a volé de l’argent que j’avais dans une poche, et la seconde fois j’ai failli détruire une de mes guitares dans un métro bondé. Depuis, je les évite… Et j’imagine que tes petits rats ont eu besoin d’un peu de temps pour s’adapter à leur nouveau chez-eux… Tu en as beaucoup ? Pas trop de chats dans ton voisinage ? » continua Dave, visiblement bien lancé dans la conversation.

" Nous sommes européens tous les deux, quel agréable hasard ! Nous pourrons ainsi nous rappeler des souvenirs si jamais nous avions le mal du pays ! " finit-elle par lancer joyeusement.
" L'Allemagne est un beau pays, j'y ai mit les pieds une ou deux fois et c'est un paysage qui ne déçoit pas, surtout dans le nord-ouest. Les gens y sont joyeux, pour la plupart du moins, les festivals y sont … festif. C'est le cas de le dire, c'est le même dérivé étymologique ! A croire que c'est l'Allemagne qui a inventé le mot ! Peut-être une base germanique ? Graphiquement, ce n'est pas un pays qui se démarque, cependant et c'est bien dommage, car musicalement c'est un pays riche en saveur, même si certaine sont étrange. Enfin, je te parle de ton pays natal, mais tu dois le connaitre bien mieux que moi. " commença-t-elle a dérivé lentement avant de se rappeler du sujet initial de la conversation et combien ses monologues pouvaient vite passer du coq à l'âne. Scotis était quelqu'un de vivante. Trop vivante ? "
" Pour revenir à mes ratons, ils n'ont pas été trop dépaysé, même si je leur parle de moins en moins français avec le temps. Ils ont vite reprit leur marque, tant qu'ils ont mon odeur dans les parages et de la nourriture, ce sont d'heureuse petite patate. J'ai cinq petits amours. Ils ne sortent pas de l'appartement et je n'ai pas encore eut la chance de croiser de chat, mais je pense que cela ne les dérangerait pas plus que cela d'avoir des chats dans le voisinage. " commença-t-elle, sans noter le trait d'humour de la question sur les matous, trop heureuse de voir que Dave semblait s'intéresser au centre de son monde affectif. Ils étaient tout pour elle et mal grès tout ce que l'on pouvait dire sur les rats, elle était prête à dépenser sans compter pour leur bonheur et continuer à les avoir avec elle. Ses petits amis étaient des boules de poil aimante, joueur, même les plus vieux et de bonne vieille patate. Tous était maintenant sorti de l'adolescence et commencer à prendre du gras, perdant leur couleur de jeune homme pour gagner en corpulence. Finit pour eux la croissance, les repas spéciaux pour jeune rat, mais aussi les poils gras et les crises de l'adolescence. Ils gouttaient aux joies des dodos en famille et des caresses. Elle aurait pu parler d'eux pendant des heures. La jeune femme bu un peu de son café, encore chaud pour son plus grand bonheur. Finalement, il n'était pas si mauvais que ça, une fois qu'on passait le gout. Un peu trop corsé, mais finalement, ça le faisait.

" Si tu aimes les rats et n'est pas dérangé par le fait que j'en parle, sache que je peux en parler des heures durants. " glissa-t-elle finalement, pour préciser à son interlocuteur l'information.


« Ca te dérange si je commence à m’échauffer un peu ici ? Je préfère me délier les doigts avant d’aller en cours. » interroga-t-il. Elle lui sourit et hocha doucement la tête tout en affirmant que oui, bien sûr, il pouvait. Comme il venait de regarder l'heure, elle eut une légère panique. Qu'elle heure était-il ? Trop occupé à converser, elle n'avait pas du tout regarder l'heure depuis quelques temps. Scotis sortie alors de sa poche sa montre à gousset. En effet, la seconde heure de la matinée allait commencer et donc la première heure pour le professeur de musique.

" Je serait désolé si tu devais te blesser par ma faute par manque d'échauffement. Tu fais de la guitare depuis longtemps ? D'ailleurs, quels sont les objets que tu utilises pour accorder ta guitare ? Ta méthode m'est totalement étrangère et je t'avoue que cela attise ma curiosité qui est aussi grande que ma capacité à parler dans des monologues. " demanda-t-elle, désireuse de combler ce manque d'information et de répondre à ses interrogations.
" Enfin, si tu préfères que je me taise pendant que tu t'échauffes, dis-le moi. Je comprendrais parfaitement que tu désires te concentrer sur le son des cordes de ta guitare plutôt que sur les miennes, je ne le prendrais pas mal. " précisa-t-elle, soucieuse de ne pas déranger son compagnon de conversation.
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MessageSujet: Re: Le temps qu'ils arrivent, j'ai le temps pour un café   Le temps qu'ils arrivent, j'ai le temps pour un café Icon_minitimeSam 4 Mai - 14:35


Décidément le temps s’écoulait de façon étrange. Il était des fois où Dave aurait juré que quelqu’un quelque part s’amusait à ralentir la marche des minutes quand il s’ennuyait à mourir ou faisait des travaux répétitifs. Mais dans d’autres cas, notamment quand il se produisait sur scène ou qu’il se trouvait, comme maintenant, en bonne compagnie, il avait alors l’impression que ce même quelqu’un quelque part prenait un malin plaisir à lui voler des minutes entières. C’était haïssable, mais l’heure de son premier cours de la journée approchait.

Scotis semblait littéralement boire les paroles qu’il prononçait. L’écoute. Encore une qualité de plus en plus rare, que Dave appréciait tout particulièrement. « Celle-ci, ne t’en défais surtout pas, pensa-t-il. Jamais tu n’en trouveras une deuxième comme elle dans toute cette ville… ». Et cette pensée ne fit que s’enraciner davantage quand elle montra un certain intérêt pour son pays natal. Bien sûr, elle y faisait référence en se basant sur son domaine d’expertise, les arts plastiques. Sur ce point, il était d’accord avec elle, dans l’ensemble. Notamment sur la question des festivals. Il avait fait 2 fois le festival de Wacken Open Air, en 2002 et 2008. Jamais il ne ‘était autant amusé que là-bas, une bière à la main, entouré d’amis et avec ses groupes favoris jouant sur scène devant lui…
« C’est tout à fait vrai, oui, répondit-il à la tirade pleine de joie de sa collègue. Quoique sur l’origine du mot festival, si mes souvenirs sont bons il s’agit d’une base latine qui a déteint dans le français, mais je peux très bien me tromper… »

Sa collègue revint sur ses petits compagnons de vie, qui étaient au nombre de 5, apprit-il. Et en un sens, il les estimait heureux d’avoir quelqu’un d’aussi aimant et prévenant pour veiller sur eux. Scotis parlait d’eux comme si ils étaient ses propres enfants. Elle donnait sous tous les aspects de sa personne une impression de vivacité que peu de gens de sa connaissance avaient. Certains de ses amis, et notamment le guitariste rythmique de son ancien groupe en Allemagne, pouvaient être extrêmement renfermés et pourtant déployer des quantités d’énergie phénoménales dans certaines situations. Il se souviendrait longtemps de son ami Kurt, haranguant les spectateurs avec force, avant de continuer leur concert avec une présence sur scène hors norme, sautant et courant partout où il le pouvait.

Scotis le ramena sur terre, quand elle le prévint que ses monologues sur les rats pouvaient durer tant qu’elle avait du souffle et de la salive. « Mais au contraire, je connais mal les rats et leur cohabitation avec l’homme. Et pour les monologues, j’en suis tout aussi capable, tu sais. Lance-moi sur un sujet du style ‘quel est le mieux entre guitares à 6 ou 7 cordes’, et à mon tour je peux partir dessus pendant des heures… » enchaina-t-il, une esquisse de sourire au coin des lèvres.

Elle approuva aussi qu’il puisse commencer à s’échauffer en salle des profs. Bien entendu, il devrait jouer en accordage standard et sans amplificateur, mais ça ne le dérangeait pas plus que ça. « Oh, ne te fais pas de soucis. Les blessures les plus graves s’obtiennent uniquement si une corde casse pendant que tu joues, et encore c’est juste une sensation de fouettement, mais si tu les changes régulièrement, y a aucun problème. »
Tout en disant cela, Dave avait mis la guitare sur ses genoux, et fit apparaitre un médiator de sous le bracelet de sa montre, tout en remarquant la montre à gousset de Scotis. Une pièce finement ouvragée, délicieusement hors de son temps, mais qui allait à ravir à sa propriétaire. Tout comme il grattait quelques exercices pour étendre la portée de ses doigts (ses doigts couvrait l’espace du sillet jusqu’à la 5ème frette), Scotis lui posa quelques questions sur sa pratique de la guitare.
« J’ai commencé la guitare à 11 ans, ça me fait donc 17 ans de pratique, mais avant ça, j’avais fait du violon et un peu de piano, que j’ai abandonné au bout de 2 ans. Trop de touches… dit-il sur le ton de l’humour. Après, pour accorder cet engin, c’est toute une procédure. »
Dave étala devant lui sur la table les différents outils qu’il avait utilisés. « Le diapason mis en vibration (Dave le frappa alors sur la table) donne un La 440 Hz, note de référence à la guitare, et qui permet d’accorder la 2ème corde, dit-il en la faisant résonner pour appuyer son propos. Pour cela et dans le cas des vibratos de type Floyd Rose comme celui qui équipe cette guitare, il faut desserrer les bloque-cordes au niveau de la tête avec une clé Allen, qui n’est rien d’autre qu’un tournevis hexagonal, et ensuite accorder les cordes. Après, on resserre les bloque-cordes, et on fait un accordage définitif avec les fine-tuners, dit-il en montrant les petites molettes sur le chevalet de l’instrument. Et ensuite, on peut faire ce qu’on veut avec la barre du vibrato, ça revient en place accordé. » Il mit en pratique ses explications, notamment avec un effet dit de ‘flutter’, laissant retomber la barre du vibrato tout en jouant les notes. On dira ce qu’on veut, une telle pratique nécessitait un réglage au poil et un parfait contrôle de ses mains.

« Pour ce qui est de jouer sans ampli, c’est pas un problème. Souvent jouer avec l’amplificateur et les effets peut dissimuler des erreurs qui deviennent flagrantes en son clair. Avec de l’expérience, on finit par ne plus les faire, puis, dit-il en posant son regard sur le visage doux et amical de sa collègue, on en vient à ne plus avoir à regarder ce qu’on fait et être capable de chanter par-dessus. Ce que je ne ferai pas sauf si tu aimes les averses prolongées de pluie » ajouta-t-il en souriant. « Je suppose que pour les arts plastiques aussi, l’entrainement et la pratique sont la clé. Tu as un domaine artistique de prédilection, ou un style particulier ? demanda-t-il en enchainant sur un exercice de tapping à plusieurs doigts. Depuis combien de temps taquines-tu le pinceau ? »

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